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Aristide Louis Armand Bruand, dit
Aristide Bruant, (né le
6 mai 1851 à
Courtenay, mort à
Paris le
11 février 1925 ) était un
Chansonnier et écrivain
Français.
Biographie
Il est né dans la bourgeoisie, mais à la suite de revers de fortune, il devient apprenti-bijoutier à l'âge de 17 ans.
Il est engagé pendant la Guerre de 1870 comme franc-tireur, dans la compagnie des "gars de Courtenay".
Démobilisé, il travaille à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Il commence à composer des chansons et s'essaye à la scène dès 1873. Il entre au cabaret du Chat noir en 1881. Quand ce dernier déménage du 84, boulevard Rochechouart à la rue Victor Massé, il le reprend et le baptise le Mirliton.
Le soir de l'inauguration, il n'y a que trois clients. Dépité, il les invective. Cette manière d'accueillir les clients fit sa renommée. Il commande des affiches à son ami Toulouse-Lautrec qui achève la renommée de son cabaret.
Il abandonne son cabaret en 1895 et part en tournée en France et à l'étranger.
Il se retire peu à peu de la chanson pour se consacrer à l'écriture, mais continue à donner des spectacles, comme en 1924 (un an avant sa mort) où il fait un triomphe.
Sa carrure, sa présence en scène, sa voix rauque et puissante et ses chansons populaires ont fait de lui un monument de la chanson française. Il est un des poètes de l'Argot de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. On a gardé des enregistrements de lui datant des Années 1910.
La plupart des chansons d'Aristide Bruant ont été publiées dans un recueil intitulé « Dans la rue » (1889-1895). Un autre recueil, avec musique, est paru vers 1896-1897 sous le titre Chansons et monologues d'Aristide Bruant (3 volumes).
Il a également écrit quelques pièces de théâtre et signé un dictionnaire d'Argot (réalisé en grande partie par Léon de Bercy) :
- L'Homme aux grands pieds : scène comique.
- Aux bat' d'af' : drame en 8 tableaux.
- Coeur de française : drame en cinq actes et huit tableaux.
- L'Argot au XXe siècle. Dictionnaire français-Argot (1901, puis 1905 avec un supplément; étudié dans Delaplace 2004, Bruant et l'argotographie française, éditions Honoré Champion.)
Il a été repris par de nombreux artistes, dont Georges Brassens, François Béranger, Renaud, Marc Ogeret...
Quelques chansons
- Nini peau d'chien, (écrite à l'occasion des 100 ans de la prise de la Bastille) peut-être la plus connue :
- À la Bastille
- On aime bien
- Nini-Peau-d'chien :
- Elle est si bonne et si gentille !
- On aime bien
- Nini-Peau-d'chien,
- À la Bastille
- En ce temps là dans chaqu' famille,
- On blanchissait de mère en fille
- Maintenant on blanchit encor
- À la goutt' d'Or. (Bis)
- Ell' était encor' demoiselle
- Grand-Maman, la belle Isabelle
- Quand elle épousa l'grand Nestor
- À la goutt' d'Or. (Bis)
- Les canuts, dans le recueil :Sur la route
- Pour chanter Veni Creator
- Il faut une chasuble d'or.
- Pour chanter Veni Creator
- Il faut une chasuble d'or.
- Nous en tissons
- Pour vous grands de l'Église,
- Et nous pauvres canuts
- N'avons pas de chemise.
- C'est nous les canuts,
- Nous sommes tout nus.
- C'est nous les canuts,
- Nous sommes tout nus.
- C'est de la prison que je t'écris mon pauvre Polyte
- Et si t'aime bien ta petite souris réponds moi vite
- Je me suis fait chauffer l'autre soir et je te déclare
- Que je me fait un sang qu'est d'un noir à Saint-Lazare
Liens externes